Article du Monde

Publié le par Joël F. Volson

Polémique sur une petite annonce refusée par "L'Est républicain"
LE MONDE | 23.10.06 | 14h21  •  Mis à jour le 23.10.06 | 14h21
NANCY CORRESPONDANTE
Mémoire 2000, La Ligue des droits de l'homme, SOS-Racisme, le MRAP, l'Union des étudiants juifs de France, J'accuse, le comité de défense de la Cause arménienne, le Consistoire israélite de France, la FNDIRP (association d'anciens déportés) et l'AFMA (association Fonds mémoire d'Auschwitz) ont diffusé, lundi 23 octobre, un communiqué commun, soutenant l'action lancée par la famille Volson contre L'Est républicain.
Le quotidien de Nancy a refusé, le 11 septembre, de publier une petite annonce d'anniversaire de décès. Fred Wolfsohn, dit "Volson", ancien déporté d'Auschwitz, est mort à 43 ans, en 1966, "des suites d'une mauvaise rencontre avec la barbarie nazie", disait le faire-part, refusé par le journal au motif qu'"aucune allusion politique ou idéologique ne peut s'exprimer dans la rubrique". L'annonce est passée dans Le Républicain lorrain, Le Figaro, ainsi que dans Le Monde du 5 octobre.
"La barbarie nazie est une réalité aujourd'hui reconnue comme fondement du génocide des juifs par le Tribunal international de Nuremberg. Elle est mentionnée telle quelle dans plusieurs textes officiels en France", rappelle le communiqué des dix associations. A L'Est républicain, on ne souhaite pas communiquer sur cette affaire, pour éviter d'exacerber les tensions. Le journal a proposé trois réécritures de la phrase litigieuse, qui évoquent "le traumatisme subi en camp de concentration". Gérard Colin, directeur général, a écrit le 4 octobre à Joël Volson, l'un des fils de Fred Volson, pour proposer que la rédaction écrive un article retraçant la vie et le calvaire de Fred Volson.
Monique Raux
Article paru dans l'édition du 24.10.06
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J
Tenez bon ! Il est plus que fatigant de constater les pudeurs de jeunes filles que certains manifestent lorsqu\\\'il s\\\'agit de dire la vérité sur la Shoah. Ces circonvolutions de langage me rappellent la longue bataille que le cercle Menachem Taffel a du mener pour obtenir de la faculté de médecine de Strasbourg la pose d\\\'une plaque commémorative à la mémoire des victimes du Pr Hirt. Le Cercle a tenu bon et il a gagné. On se demande quelles sensibilités il était nécessaire de ménager. En présence de politesses si mal venues, il est nécessaire de rappeler que ces bonnes manières sont de mauvaises actions.
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